Reconnaissances

Distinctions honorifiques

Portrait PCA – Exposition « Le pouvoir transformateur
de l’art » (Siège ONU New York, juin 2015)

Cérémonie de remise des insignes de Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur (Ambassade de France au Gabon, 18 mai 2011)

Insignes du Grade de Commandeur dans l’Ordre national du mérite gabonais

Insignes du Grade d’Officier dans l’Ordre national du mérite gabonais

Prix

Date
Prix

 1970

Prix de la Fine Fleur de la chanson française en France

1976

– Prix de la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (SACEM) au MIDEM avec l’album « Afrika Obota »
– Prix de la jeune chanson francophone au MIDEM, lors du Festival de Cannes

1977

Maracas d’or

1979

Prix du Jury au Festival de la Francophonie à Nice

1985

Prix de la meilleure musique de film au FESPACO de Ouagadougou pour « Les Coopérants » du jeune réalisateur camerounais Arthur Si Bita

1989

Prix RFI remis à Libreville

1990

Prix de la Radio Télévision Gabonaise à Libreville

2006

Prix Sanza de Mfoa à Brazzaville

2007

Balafon d’honneur à Libreville

2008

Prix spécial Pionnier des Arts et des lettres d’Afrique à Abidjan

2010

Primé aux Koras à Ouagadougou pour 30 ans au service de la musique et de l’Afrique (au Burkina Faso)

2022

Prix spécial du Président de la République à Libreville

Hommages

Quelques reprises

 

Pierre-Claver

Pierre-de-Toujours Pierre-Légende

Pierre-cathédrale Pierre-poète

Pierre élixir Pierre rebelle

Picaresque et truculent messager

Paladin galant et suzerain

Notre Don Quichotte Africain

Pierre troubadour Pierre ménestrel

Conteur barde danseur jongleur

Ensorceleur élégamment insoumis et volontiers mutin

Pierre la musique et Pierre la voix

Voix profonde voix grave douceur voix colère

Voix d’outre-ciel voix d’outre-mer

Elle résonne et est enclavée dans le secret de nos esprits

Comme le tien avide de vérités

Tous nous vibrons sur tes messages et tes étourdissantes mélopées

Les mythes anciens ressuscités dans tes oratorios

Et tes opéras orchestrés sur fond trépidant par Toi le maestro

Des tam-tams sanza nkwassi cithare

Obaka maracas congas et balafons

Tous nous sommes imprégnés  de ton histoire qui est la nôtre

Celle de tes cris et de tes espoirs

De tes déchirures de tes courroux et de tes éclats de rire

Celles de tes fièvres et de tes émois

Pierre-qui-roule Pierre-qui-mousse

Ton large sourire est levé vers les cieux

Et ce sont eux qui te regardent et qui se réjouissent

De tant d’éblouissantes et suffocantes symphonies

T’aimer c’est vibrer avec toi de trop de beauté

De trop de tensions de trop d’inaccessibles

C’est parcourir avec toi un sentier jonché

De jasmin et d’épines

De parfums suaves et acides

De turbulences opaques

Précipitées en faisceaux de soleils poudrés

Pierre esthète l’âme baladine

Tu réinventes à l’infini tes décors magiques

Tes décors de lumières et tes polyphonies de sons

Indicible raffinement de tes images incantatoires qui ruissellent

En gouttelettes irisées sur nos visages comblés

Paroles symboles à la trajectoire intemporelle

Intimement et ancestralement enracinées

Dans nos sombres forêts et nos claires rivières

Elles jouent curieuses intrépides et rieuses

Dans le ressac incessant des écumes bouillonnantes

En ondées bruissantes de ramées et de vagues argentées

Paroles paraboles paroles fables et allégories

Elles tremblent en impatients et incontrôlables désirs de vie

Pour capter tous les mystères et les magies

De notre terre africaine ardente incandescente

Ensanglantée de crépuscules embrasés

Voix astrale unique et majestueusement drapée

De soieries fluides et moirées

Agitées mouvantes et voluptueuses

Sous les tremolos émouvants et frissonnants

Des orages déchaînés effrayants et splendides

Etoile et référence indestructible de notre histoire

Tu es Pierre dans chaque souffle tiède du vent et du temps

Partout on te cherche partout on te réclame

Partout on veut te voir sous les feux de la scène

Alors Pierre attends-nous on est là

Même si souvent on le soupçonne

Tu te loves dans tes insondables solitudes

Celles de l’homme meurtri trop fou d’espoirs

Trop ivre de farouches et inaliénables libertés

Jamais gagnées souvent chancelantes toujours fardées

Splendeur et misère de son destin

L’Artiste surtout le plus grand

Est seul devant la tâche à transmettre

Sa parole est créatrice et divine

Même si les  pieds et son corps sont d’argile

Il est un maillon façonné sur l’enclume rougeoyante

Pour conduire éclairer et adoucir les âmes

Pour les consoler pour les séduire les circonvenir

Et les aider à brasiller sur le chemin lacté

Celui sois-en sûr Pierre que tu nous as tracé

 

 Chantal Bergé, Libreville, le 21 juillet 2005

« Gabon Passions, quences et Tempos»