Catalogue des albums / singles

ghalo-ghalo

Ghalo Ghalo

DATETitre de l’album 
1972Ghalo Ghalo
1974Nkéré
1974Nandipo
1975Likwala
1976Afrika Obota
1976Ndandaye
1977Ewawa
1978Olando
1978Eseringila
1978Afrika Salalo
1979Elowè
1979Owèndè
1980Mengo
    –Ndjuke
1981Isamu y’apili
1982Awana w’Afrika
1983Mando
1984Réveil de l’Afrique
1986Sarraounia
1986Piroguier
1986Ka’ bo
1987Passé composé
1988Espoir à Soweto
1989Quête de la liberté
1990Silence
1993Lambarena Bach to Africa
1995Maladalité
1996Carrefour Rio
2000Obakadences
2004Ekunda-Sah
2005Mandji 2005
2006Gorée
2008Vérités d’Afrique
2010Mondjo
2010Mandji Ebwé
2011Dyawo
2013Destinée
2016Libérée la liberté
2017Gabon, éveil de la conscience patriotique
2018Gabon libéré
2018La couleur de l’Afrique

1. Ghalo ghalo

Ref :

Ghalo ghalo e ! e ! e ! (bis)
Zwé kalun’inkènè, ghalo ô !                        (bis)
Inkènè ghalo, inkènè ghalo ô ! ô ! ô !

Ghalo ghalo e ! e ! e !
Ghalo go gnino, ghalo
Gèlagèle nkènè, ghalo ô !
Nkènè yodudu no wè, ghalo

Ref :
Ghalo ghalo …

Ghalo ghalo e ! e ! e !
Mw’onag’ézélé bo, ghalo
Awè wa koko Mama, ghalo ô !
Myè ma koko Tata, ghalo !

Ref :
 Ghalo ghalo… (bis)

Ghalo ghalo e ! e ! e !
mw’onag’ézélé bo, ghalo !
Awè wa koko Mama, ghalo ô !
Myè ma koko Tata, ghalo !

Ref :
Ghalo ghalo… (bis)

Ref  :

Transformons, transformons ! (bis)
Nous transformons les tisserins encore appelés gendarmes !
Transformés, transformés !
Les oiseaux sont transformés !

Transformons, transformons ! (bis)
Transformé en un songe !
A bien regarder l’oiseau, ce tisserin, c’est bien toi, transformé !
Ce tisserin c’est tout à fait toi, transformé !

Transformé, transformé !
Qu’il n’est pas long le temps de la croissance !
Voilà que déjà tu es appelé maman !
Voilà que déjà je suis appelé papa !

Ghalo Ghalo est une chanson qui rappelle un souvenir d’enfance du musicien, alors qu’il se trouvait au village Ighèzè sur les rives de l’Ogouée. Cette mélodie était clamée par une matrone lors des séances thérapeutiques liées au rituel appelé gho pandi’ogandaga. Afin de soigner les femmes atteintes de stérilité, la guérisseuse invoque les génies de la fertilité féminine pour transformer les oiseaux-gendarmes en petits d’hommes – d’où le recours à la formule incantatoire : « Zwé kalun’inkènè ghalo, / Nkènè ghalo, nkènè ghalo… ». Les nouveaux parents peuvent alors apprécier les joies de l’amour paternel et maternel.

2. Le chant du coupeur d’okoumé

Ma hache défie le bois
Ma hache mord le bois
Ma hache déteste le bois
Je connais ma hache

Quand elle rit
Quand elle pleure
Quand elle se fâche
Ma hache mord le bois
Le soleil mord mon corps
Ma hache déteste le bois
Et moi moi je déteste les …

La journée est longue
Mais moi je ris
La journée est pénible
Mais moi je chante
La fin du mois est stérile, je bosse
La fin du mois est stérile, je chante
Mes poches sont vides, je chante
Mes journées sont rudes, je chante
Je chante

Mes doigts sont en sang
Je bosse
Je n’ai point de repos
Je n’ai point de sommeil
Mes nuits, des cauchemars
– Les pleurs des enfants
Qui ont faim et qui veulent chaque jour
un peu plus
un peu plus

De bon matin ; je cherche ma hache
Ma hache mord le bois
Ma hache défie le bois
Ma hache déteste le bois
Et moi moi je déteste les … les …

Le soleil mord mon corps
Je chante
Les mouches tsé-tsé sucent mon sang
Je chante

Ecrit vers 1970 par un illustre poète gabonais, Pierre-Edgar Moundjegou, « Le chant du coupeur d’Okoumé » est un poème qui dénonce, à certains égards, la misère poignante d’un homme condamné à un dur labeur : le travail d’abattage des arbres. Cette tâche répétitive est rendue encore plus difficile par le caractère rudimentaire de l’outil utilisé (« la hache »), par la rudesse du climat et d’insectes susceptibles de transmettre des maladies, et dont la présence amplifient les souffrances du narrateur: « Le soleil mord mon corps / Les mouches tsé-tsé sucent mon sang ». Accompagnée par les sons de la forêt tropicale et par les voix des oiseaux, cette complainte crée une atmosphère tragique et un rythme velouté, qui contrastent avec la détermination de l’inlassable travailleur qui finit par user du rire et du chant pour surmonter cette austérité et préserver son intégrité et sa dignité : « Mes poches sont vides, je chante / Mes journées sont rudes, je chante / Je chante ».

2 réflexions au sujet de “”

  1. Très belle initiative. Pérennisons et préservons ce patrimoine que nous avons de plus cher qu’est notre identité culturelle et la seule chose qui nous restera pour nous faire valoir lorsque nous n’aurons plus de pétrole, de manganèse, de bois…Merci à toute l’équipe projet et à toutes les formes de contributions.

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